louVainlaneuVe

JOURNAL D'ÉMOIS

lundi 22 novembre 2021

cadran surréaliste


 photo Nina louVe

.te prendrais bien quelques minutes de ce cadran surréaliste.

une minute    

          qui née vierge

             ferait tranquille et discrète son entrée

               dans l’temps d’le dire

 

une tournée qui tue l’Avent

des journées complètes

à blézimarder tous les vendredis fous

les vendredis noirs frits

les pré et post niaiseries

de c’te folie dans les magasins

ces marchands de pacotilles qui nous tonitruent leurs pubs

vantant leurs soldes pendant des semaines durant

ils font danser l’anse du panier

 

          .te prendrais encore quelques minutes de ce cadran surréaliste.

un soupir /un jaculatoire/ une pause/ un silence

une minute

qui faite fée, fait fi du farlassement

devient ballerine animée de chorégraphiées cadences


une minute

qui   h é s i t e   

          entre en trombe

l'autre qui tombe de l'aiguille des secondes

te prendrais une heure complète qui s'enfonce

dans la chair d’une orange mouillée et le plaisir d’un son de gorge

un sourire qui dessine un mot tel une étoile

et plus, encore deux autres décennies de désirs à lier sur des livres

paumes lovées à inventer des dédicaces

pandiculer dans des draps de toi-moi

nous témoins de la langueur de lire

dans des effluves de lavande, de sauge de sapin et de cèdres

une année lumineuse de minutes

 qui

 naissent

 tranquillement 

muettes et souriantes

puis virent faire la tournée

d'une journée qui meurt à l’envers

 

.te prendrais un peu plus ce compte-temps surréaliste.

un soupir /un jaculatoire/ une pause/ un silence

et rebelote grand battement, fouetté en attitude

une minute née

qui faite fée fait fi du bruit de la mort

hôte, elle chanceuse danseuse

répète ses sauts de biche

belle ballerine sans tutu

qui n’h é s i t e entre flic-flac et entrechat de quatre

à la fois femme soleil et homme lion

temps de flèche, temps lié, temps levé

pas de deux, grand jeté

des pirouettes et des gargouillades

elle termine avec une sissonne arabesque

ce pied de nez à la faucheuse

 

c’est bien, car ce cadran surréaliste

il prend les muses et les silences

pour des épices et des cadences

on en prendra bien d’autres dimanches

pour écrire une partition de pas de danse

 


lundi 6 septembre 2021

Sept à Table




Elles étaient sept à table. C’était l’automne et la pluie battait la cadence sur le toit de tôle. Tôle grise et rousse, bosselée, cornée comme un livre refermé sur le liseur. Dehors, concert rural de grillons mâles, en fa majeur ! Opus étrange de brume mouillée. Éclairs en vue. Orchestre, discordant, dissonant. Chœur affolé, criard, plaintif, discontinu. Signé et mis en scène par les geais bleus face aux félins rôdeurs sous les cèdres. Insectes mourants dans la lumière d’une lampe à l’huile. Moustiques, cigales, énormes frelons. Douleur. Piqûre qui perdure. Tonnerre qui jase. Tonnerre qui, brute, interrompt la science du silence. Même les animaux iraient se cacher.

Même le souper de fête se débaptiserait de son titre d’amuseur. Sept femmes, assises debout dansant faisant ces grands gestes de joie.
Armées de fourchettes, dégorgées des devoirs, bien, à l’abri de ce déluge automnal.

À chaque bourrasque, un très vieux chêne racoleur frôlait comme intrus la vitre du salon. Ça les amusait d’imaginer qu’un revenant les espionnait pendant qu’elles découpaient l’animal dans l’assiette. La nuit s’en venait leur dire des secrets catastrophe. L’indicible parlerait. Mais ça, elles ne le savaient pas. Ni déjà ni encore…

Sept belles assises jouant à trinquer.
Brindar ! Şerefe! AUF Ihre Gesundheit!! Santé !

Pourtant, je vous assure, il n’y avait pas plus vrai que leurs sourires.

Qui est le monstre ? L’oubli ou le si lent souvenir

Un simple rendez-vous gastronomique, affectueux, où délices de dire s’emmêlent avec les sucs salés des viandes rôties. Elles saignent encore ! Du vin pour toutes. De l’eau dehors de l’eau dedans. Une pluie, un orage, une montagne sous néon ciel.

Sept femmes armées, aimées, aimantes, jolies mères, ex-filles, là, ensemble, réunies par l’amitié, vivantes et vraies.

À table dit l’hôte ! Passons joyeusement aux aveux. Puisque nous avons mangé toute la viande et les fromages. Qu’il reste le dessert.

Un café, un thé ? Bon. Puisqu’il faut se connaître plus et que les bouches sont pleines. Puisque de ce cas, de ce sujet grave nous n’avons jamais discuté… Toi M, parle la première. Moi ? (silence) Euh… Oui. Quoi !!!! Non. Pas ça. Pas ça pour toi. C’est horrible ! Qui !? Toi… aussi ? Toi ? Toi ? Toi!!?? T..oi ? 

Une seule de nous, juste –une- de ces femmes à table disait n'avoir jamais été violée ou abusée durant son enfance mais... toutes savions qu'elle mentait.

mercredi 16 juin 2021


Photo Nina louVe
Autoportrait ;-)
Vancouver avril 2021


13 e Féminicide, Juin 2021

 

Femme moult fois révulsée

Sous l’arc, dard regard

de  l’homme TNT

 

Ainsi née

D’un coup de langueur

Prise de foi

Entière donnée

Puis, la peur qui marche à petits pas de doutes

Tangue, danse

 

Toi si belle

Debout, contre le mur

Couchée au sol

entre jouir et jouer

le différent avait séduit

 

Bien vite,

le différend fait paf

Il entre tout ouïr et te taire

Te terrifier, te terrer

 À en effacer de la face tout sourire,

 

Homme TNT

Ce mangeur de pudeur

 il aura volé ta fin de vingtaine

Vent de fiel, vent de fiel

 

Marie-Fée, Marie-Fougue, Marie-Framboise

Cramoisie sous la hargne de ‘’mister vent’’

 

Maintenant c’est lui l’incinéré

Toi si belle d’avoir pagayé

Ramé sans rager

Aimé encore aimer

 

Viens, allons marcher en ville

Ce matin partons

Restons jusqu’à l’après mi-dit

Comme deux adolescentes

À rire en se tenant la main

Viens, partons vriller

Avec dans le cœur

Une douce pensée prière

pour cette femme qu’hier

un autre tordu aura assassinée

 

lundi 14 juin 2021


Photo Nina louVe juin 2021


*Mise en garde* 
Catégorie Frappe dans l’dash 

 Document vierge page 1 sur 1 .-.-.-.-.français Canada .-.-.-.-.-. -,-,-,-

début de poésie,-,-,-, sans plage ni alinéas 
 seule une page prendra ma charge 
mon élan est pris depuis des décennies 

comme disait Brel : ‘’J’arrive’’ sauf que moi, n’ai pas fait qu’Arriver 

ai tracé depuis l’enfance 
à la nage, au burin, en creusant dans le sable jusqu’en Chine 
en avalant des pépins de pommes d’Adam 
en pleurant rageant l’absence d’Ève 
 et des milliers d’autres suicidés, trucidés, battus, 
 blessés de l’échine aux lèvres 
les mains mauves d’avoir mangé la volée des bonnes sœurs avec leurs règles 
violés moult fois par les monstres catho 
laissés nus des heures dans les douches plus-que-glacées 
 rasés… supposément pour nous épouiller 

Ô Canada, Haut-le cœur 

Bis mon élan est pris depuis des décennies 
comme disait Brel : ‘’J’arrive’’ sauf que moi, n’ai pas fait qu’Arriver  
ai tracé, depuis l’enfance fait des dessEins 
drette sur la géographie 
des papes, 
des mini sinistres au parlementages
 ces hommes et femmes que l’on appelle encore (!) de nos jours honorables 
dé-colonisant les oppressés 
dé-coloriant racisme et haine 

bas Canada ../.speak white../. ô Canada  

Haut le cœur Canada 

cette hymne qu'on a chanté lors d'une récente partie de hockey juste après cette minute de silence silence trop court ./ dédié au 215 restes d'ossements cadavres d'enfants retrouvés dans le charnier du pensionnat indien de Kamloops 

 faire un pied de nez à tous ces tourments qui donnent le tournis 
à cette épreuve de pauvreté d’esprit et de jugeote ce Ô Canada
 s’enlise et s’enfonce là, 
pointé à l’ombre de mon doigt DoNNeur 
mon doigt d’Honneur 

ce soir minuit mi-dit sortir sous le vent ventiler 
demain mi-fièvre mi regain 

chercher forêts fleuve lacs kayak 
pour trouver à panser cette incommensurable douleur 
-/-/-/-=/qu’est-/-/-/-=/ porter en moi 

le deuils de ces siècles d’horreur

mardi 30 mars 2021

Heureusement il y avait le backgammon

 

photo Nina louVe

Quai des Artistes- Murale-Montréal septembre 2020


Au lit à 19 heures hier. Se lever à l’aurore oblige certainement à cette discipline, si discipline est, car suis tout simplement appelée irrésistiblement dans les bras de Morphée avant 20 heures. Et vers trois ou quatre heures, écrire, méditer, m’étirer, respirer, sourire à la joie que j’ai d’être aimée, vivante, pleine d’appétit pour l’émerveillement, capable aussi de m’offenser, me rebeller.

Toujours est-il que la nuit dernière, ai fait d’étranges rêves que je croyais vrais. Quelle déception à mon réveil de constater que non, n’aurai pas fait cette série de photos pieds et mains sur l’ombre de la petite lampe rouge et de ce grand lampadaire jaune qui fait office de lune, ici dans l’alcôve depuis 26 ans.  Rien que des souvenirs, ah bon. Ça me paraissait si réel, que la première chose que j’ai faite au réveil a été de checker ma caméra.

Alors qu’enfant le monde onirique était aussi récurrent et puissant que celui du réel, maintenant, c’est très rare que je me souvienne de mes rêves. Il est possible, en analysant la chronologie, que tout se soit arrêté après le suicide d’Ève, une grande amie. Bang ! Quatre ans sans écrire une phrase, sans un dessin, sans un destin, dessein, note de musique, fusain ou pinceau. Même lire me donnait mal au cœur. Aller au cinéma m’ennuyais. Une époque passée à me gazer à petite doses de remords, culpabilité, tristesse, quatre si longues années à digérer l’orgueil monstre de ne pas avoir rappelé Ève après une stupide dispute.

Heureusement il y avait le backgammon, ma famille, mon mari, les amiEs; dont une en particulier, M.O, qui n’a jamais cessé de s’enquérir de mes nouvelles créations.

Répéter ici un bout d’un texte écrit il y a quelques années :

Les suicides et ceux qui continuent à vivre, après.
Noyade. Incendie.
Deux mots synonymes pour ceux qui restent.
././Entrer dans la 
noyade././, sortir de l'incendie././

 

-.-entrer dans l'incendie.-.-

-.-.avaler la noyade.-.-

mercredi 10 mars 2021

Parler de ÇA

bon parler de ça. les mots qui font mal

viols, violences, absence de sens

coups bas

coups durs

ces frappe dans l'dash

Photo Nina louVe, Mexique 2020

le ton qui hausse, les west-titi de grandes bouderies,

ces silences qui claquent les portes

d'Est en Est, de Sud en Sud,

de Mords en Nord


sons -face à face-

fades rudes frettes

secs regards, plissages de visage

du fiel à bout portant

haRrrgnNe monstre


ça, it lui, elle : cet aimé.e parti en vrille,


(.le...gendre... ne ...sait..pas ...dire...il.....ou elle.....icitt)


Ça

te regarde de si proche,

que les pentures de tes iris tomberaient

eh mais oui, tu l'aimes tant que tu

lui offrirais ta bouche

et toute ta salive à boire.


oui, c'est d'même, doucement que

Ça

commence

désirs-plaisirs versus ... hit.


comme ça, juste comme ça

avec de nombreuses petites

impertinentes impatiences

de l'incompréhensible susceptible


puis, les coups de poings sur les poèmes !

les couteaux dans le dos du divan

.-.-.-.oussé que.=.=.=.

couché.e

tu l'espère quand même

m'aime même m'aime


blême ou rouge ou noir, lui it elle

terrifiant en mauve de rage qui vocifère.


tu penses qu'il it elle

va se calmer, que tous ces moments

à peindre, faire de la zik,

cuisiner en joie

reviendront


mais non, naon.

te disent famille et ami.es

que tu ne croiras pas...

qu'il it elle, t'auras dès le départ et l'arrivée

fait quitter.


seule

sola

alone

isolée

tu es plus belle victime

à écraser.


mais tu es force foi fouge

n'es pas écrasable,

tu remue, tu te défends,

tu rends vivante toute la mort

juste en ouvrant tes paupières

les lèvres

juste en couchant ton ventre

avec tes mains

maintenow


(oh et puis...). continuer sur world, ne pas squatter ici


P.S. si j'étais le X au 4 ans dans l'urne,

prêt à voter, je saurais d'emblée

que chaque élu.e ne mettra pas

ses culottes

à l'heure venue


des promesses sans prouesses.

promesses sans prouesses.

promesses sans prouesses.

Des promesses sans prouesses,

c'est d'même chaque fois.

samedi 6 février 2021

Née francophile


 photo Nina louVe, Montréal 2020

Suis née francophile,

Pondue dans un nid de neige,

Sous le vent, en pleine tempête

Dans notre Bleu Pays

Avant même que l’on m’enseigne l’alphabet.

 

Enfant, le joual ? Carrément interdit.

De toutes parts, elles et ils

M’enseignaient la langue française

Avec grande rigueur.

Africations, mauvaises liaisons

Faux accords et Couacs

On savait très bien me les reprocher...

Aoutch !

 

Ma feue mère ne supportait aucune faille.

Même qu’il m’était formellement - interdit-

de jouer avec Nathalie 

la sympathique et joviale voisine

de la rue Rockland

parce qu’elle disait ‘’icitte’’ ‘’litt’’ ‘’toé’’ pis ‘’moé’’.

./././././././Rock……land././././././

Comme si Outremont

N’avait pas le droit d'accueillir 

la joie d'une enfant

Aux accents de mélasse, 

de famine et d'usines.


Quelle tristesse ma cabane de riche

Bourrée bourgeoise la madré mama mia,

Tours et détours dans le petit milieu d'artistes

un brin trop snobs ensemblés

Ces féministes et activistes

Les elles pucelles

et les ils bien bandés

Pour la cause de la prose.

 

Oh ! un grand foin dans le nez

...mia moi enfant au piano blanc...

je rêvais de leur mettre dans les narines.

 

Quelle réserve doucement, aurai tissé

contre cette  exagérée autorité

rigide et vile par ces actions incessantes.


Sur mon visage... une ribambelle de giroflées

un jardin de ces fleurs 

aux cinq pétards sur mes joues.

 

Puis, vinrent les bonnes sœurs

Au pensionnat oui, s’y sont mises aussi.

Contre les magnifiques couleurs des sacres

Niet Nina ! Tous tes Mea Culpa

Ne te suffiront pas.

Niet Nina ! Tous tes Mea Culpa

Ne te suffiront pas.

 

Absolument pas possible de les souffler

ces sons beaux rêches et rauques,

pas même les mains sur mes cuisses,

sola mia, ravie, sous les draps dans le dortoir

les pupilles fixées sur mon doux émerveillement.

././././ À l’autre siècle ././././

Elles en soutanes grises, le jour le soir

Faisaient d'inutiles tours de garde.

 

Dogme inefficace

Car nunca domptable, mâtable,

Ni gourouïsable, la fillette d'espoir.

Liberté de penser, D’ores et déjà intouchable.

 

Alors donc, à force de jouer 

à mutisme et bouche cousue

Ai appris le Braille, 

à le lire sur les frissons de ma peau.

Par instinct, il a fallu 

rester sensible et alerte

aux odeurs et saveurs

les chercher dans l’herbe,

du haut des pins 

dans lesquels

fillette je grimpais

encore encore 

plus haut toujours

 

Mettre sous roche 

les sons de la maison.

Ceux des creux de chaudrons

des disputes, 

des liaisons impossibles 

de ces adultes

et me réfugier au bord et au cœur 

des lèvres de la plage

les pieds et les hanches 

dans le lac sauvage,

je pêchais, pècherais, péchais.

 

Fallu voir vite dans la nuit des étoiles.

Dessiner sous mes mains des lettres

sur mon tambour de peau

faire des sons, des soupirs heureux.

Fallu deviner les cachettes possibles,

/.... les dé-trouver ..../

Seule, comme une grande ourse.

 

Allez ! opérer rapido

ici en occident et partout sur la petite planète

déguster la langue et ses accents suaves. Oui.

 

Le temps était complice de mon enfance

Pour construire la belle forteresse de silence.

Dire oui, non nan nenni

parfois... peut-être, s’il le fallait.

Le toucher et l’ouïe s’amusaient

... à devenir si braves, si forts ...

 

Et là est né

ce désir immense et tellement confortable

de m'amuser avec les sons et les langages

qui font du rythme et du sens.

Phonologie.

 

Suis née francophile,

avant même 

que l’on m’enseigne 

l’alphabet.

Née dans la neige 

sous le vent,

en pleine tempête, 

à l’autre siècle,

dans notre Bleu pays.


Née d'une mère fille fille mère 

bannie d'avance

Par ces catholiques 

exploiteurs sans vergogne.

 

Pour la langue

101 fois j’ai remercié ce bill protecteur

le mot Camil rime avec Laurin

Beau comme un pétale venu éclore

Drette au bon moment

quand le souffle 

allait manquer de temps

et le gaz s'évaporer

 

''Ok shut up- stay cool & still,

Keep quiet you quebekers in October crisis

Prisons and guns comes in your houses.''

 

Maintenow me voilà

Femme embrassée par sage et sauge

Heureuse polyglotte à la joie contagieuse

Exilée des égo-trips de ceuz 

qui tricotaient la marquise dorée.

 

! Maintenow !

Sage et sauge, sous pseudonymes scellés,

Discrète joueuse non authentifiée.


La langue,

Celle de ta bouche,

Celle de mon ventre,

De ta nuque,

De mes jambes,

Celle de mes dix fois dix doigts + 1

 

La parlerai comme à l'Est

La chanterai avec moult respires.

Avec des musiques du Nord du Sud de l’Ouest

La monterai avec des images et scanderai sa beauté


Oh que nunca le désir 

des langages et des sons

Ne me quitte.

 

Et diantre ! St-Toc si c’était le cas un soir...

Devrai retourner au trécarré,

Faire jachère, bis bis. 

Bises, brises.

Nul lieu, même pas elle _"_ l'inquiétante absence

L’amnésie  de la minute qui vient de mourir

N’ira lasse m'éteindre.

Ne puis accepter oublier tout

tout des syllabes des voyelles

et des consœurs consonnes.

Disfruta idiomas

 

Née Francophile, i’m a green fog

Kiss me maintenow

 


mardi 8 décembre 2020

LA PERLA - Bruja (RGP Live Sessions) et répartie à une poésie



Marie-Françoise,
oh, heureuse que tu aies eu ce mot :-)

Disons-nous tu
pas tues

échangeons si tu le souhaites, 

de voies à voies, vives viVantes voix

avant l'aube 

pour aller défaire l'enfer


le coloc en mode mute

ce regard assassin


cette semence de fiel


l'ai vue de myosis à mydriase
un fou mort debout cognant
un seul instant 

en sa présence sur le trottoir ai vu tout ça 

dans le miroir noir
de ses yeux burinés de colère

trop tard pour aller te soutenir

si j'avais su à l'époque où

toi seule face à 
toute cette indifférence médiatique 

tout ce non-câlin pas normal des petites cliques littéraires

ni poètes
ni écrivains
ni éditeurs d'ici Québec
ne méritez
n'aurez ma plume et ma verve

mousse dans le nombril
ils grattent encore après la mort 

de mister vent

l'Oh que c'était bien écrit.


bin moi, j'ai des principes et des boycotts

quel éditeur
poète
auteurE
est donc venu 
en lieu et date où j'ai témoigné pour toi Marie-Françoise ? 

AUCUN

un grand sourire se dessine ici ce soir lorsque tu me réponds

toi sœur de violence
sœur de viol voiles violences
nan, pas un sourire malin
où un doigt entre comme un hameçon
un sourire, qui me rassure
que mon flair de louVe
que ma réticence à me lier
aux poètes, écrivains et éditeurs
dans ces moult réunions et festivals
était JUSTE ET BON


amènes-en des scalpels

des médisances
de l'hypocrisie hyper-saline-maline
du rentre-dedans par en arrière
de la petite bourgeoise saoulée
au dieu diesel 

au mec qui a fait la Sorbonne

pff ! tchack a bang band bong bang
clash classe de fraîchiers à la tv

votre indifférence offerte à Marie-Françoise Taggart
now no zen and then and maintenow

maintenow que le cruel despote est mort = un gang bang collectif un jaculatoire 

appel à l'aide refusé
une sempiternelle affaire de cash fame vedette
mousse-nombril-ego trip 

encore encore encore depuis Molière

c'est aussi ça l'anarchie
croire, aider, résister, rester après le deuil
panser les plaies de l'épreuve
protéger les chiens
les chats
les rats
les blattes
des humains immondes capables de toute cette violence

toi, 2 heures femme nue, vêtements arrachés
-20 degrés dehors
porte verrouillée

agresseur adulé
son coloc indifférent


la main du fou qu'on aura continué
 de recevoir dans les émissions de tv

à la Une dans les journaux et revues littéraires
et les journalistes qui se taisent, qui se taisent
et même un qui finit par dire (et je cite):
''Cou donc, veux tu qu'on écrive ton histoire dans la chronique des chiens écrasés''

Bang Bang Bang bang

Bandes de dévergondés aux jaquettes de catins catiches
aux jaquettes et en-tête
de petits papiers sans envergure

trop luxueux vos caviars empoisonnés à la merde de satin

Vous me faites pitié.

Tant mieux que nunca jamais

ne vous ai offert -en quémandant- 

comme une affamée de petites gloires provinciales


mini mini mini gloire de rien du tout
depuis les grandes nuits de la poésie magistrales
où tout sentait solidaire et vraiment bon
vous, asteure, en vases clos
fermez vos paupières sur l'essentiel

on dirait que vous avez oublié De La Fontaine qui dénonçait ce que vous êtes
Victor mon beau, Victor Hugo
vous êtes misérables d'avoir laissé Marie-Françoise

panser seule tout ce sang sur sa gueule

toutes ces balafres ce scare-face caché par votre Mafia 

silence
silence
Omerta média
Omerta poètes
Omerta écrivains


O mais ça fait mal tout ça

Mais vous étiez loin,
l'êtes restés à la mort du vent fou
avez préféré
souligner
sur-ligner son talent


plutôt
plutôt qu'enfin
embrasser d'un regard bienveillant
la femme torturée des ans 

par cet écrivain dont je n'écrirai plus jamais le nom 

enfant sale, homme sociopathe devenu et resté

oui, même si les mots bons 

vomir vomir vomir
sa trilogie en V

la permission, d'entrer dans vos salons 

en ai-je eu envie


nan
nunca

vous ensemblés en petites patrie bleue nuit sans drapeau neuf ni pays vrai

refuser de vous taire, préférer ne pas appuyer la douce femme violée des heures
étranglée jusqu'à la presque mort

pas prendre parole
quoi
pour ne pas perdre le prestige de parader saoulés par vos titres, prix de rien du tout ?

bande de bandés mous,
bandits apathiques, vous me faites pitié. immondes.
gros désir de manger votre bœuf
avec un œuf mouillé de cyprine
et une grenouille qui fait la zik

cuits-cuits
,-,-, à la vapeur de mes ardeurs-douceurs-,-,-,

immensément seule
toi

Marie-Françoise

essuyant en clignant les yeux
le sel hurlant-brûlant tombé des yeux feu fier pète

de ce folie-mister irrécupérable

cet orphelin, déjà vil vilain et affreux le répéter
myositis et myocarde
le gars qui a écrit des punaises

est mort dans leurs déjections

il sans Elle
avait peut-être eu, on s'en criss
les boîtes à outils sont disponibles
depuis les années 50
pour faire du Bill ? Bob et sortie la tête de l'auto-guillotine
de la corde, des mains qui étranglent la femme qui se donnait entière mots, corps et flamme-femme

étendre dans l'alinéa
du ''après-midi N'en parle pas''
vous en cHoeur , sans cœur aurez choisi

à quoi
puis-je vous comparer ? ouin, pas facile...
car les animaux ne méritent pas qu'on les associent
à ce zombie-vampire-vamp-victoire-facile-

tape sur 4 doigts, 50 $ d'amende pour brutalité harcèlements constants ensuite, 

toi, en Fuite tout le temps, la douce Marie-Françoise

lui, embryon déjà empoissonné par la seringue chair-mère

dégâts de lait blanc 

du ventre aux seins

lui,  poison du père
de l'amer
et du feint esprit
dans le placentas où il tentait de naître
il manigançait prendre ses poings pour terminer le bonheur de tous sur son chemin.

après la violence qui dura des heures
toi, toi si important dans l'HIstoire, dans l'histoire 

you dear, toute seule

bon sens bon sens bon sens
me suis demandée, ce qui avait été pire que les coups 

answer iz :

l'indifférence tue

quel long calvaire
mais comme t'es belle avoir eu tout ce souffle
pour expier
bâtir une école de langue, apprendre, avoir faim d'apprendre 

toi, la main tendue pour donner alors qu'on t'avait

tout arraché, même les dents-elles 

même la jaquette, 

toutes les jaquettes.

puis
exiler, exhaler expier doucement, vaillamment

si j'avais lu, vu, su
tu aurais, eu les miens 

et milles autres bras 

pour te consoler 

tellement le courage 

ne me manque pas pour t'en donner

p.s premier jet, en direct de maintenow

Nina louVe

ninalouve.com

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LouVain la neuVe